Train cordillère des Andes en Equateur

Des ponts en bois qui craquent, des virages inquiétants, des ravins, des changements d’aiguillages, des déraillements évités de justesse… Le trajet en train dans la Cordillère des Andes est pourtant l’un de mes meilleurs souvenirs en EquateurOn m’avait dit « nous allons traverser la Cordillère des Andes en train » je ne m’attendais pas a ce que se soit sur le « toit » du train !

Le chemin de fer représente avant tout un symbole en Equateur. Sa construction qui a débuté en 1861 a permis de rattacher Quito à Guayaquil en 1908 favorisant le commerce et l’export.

Aujourd’hui, je vais voyager sur l’une des lignes la plus périlleuses au monde.

Dès l’arrivée à Alausi, j’aperçois ses quelques wagons brinquebalants et un train qui n’a plus d’âge ! Sur le quai, il y a foule. Le train alors bondé, je décide de monter, comme beaucoup, sur le toit pour me profiter au maximum des paysages et y faire mes plus belles photos. (C’est également la solution la moins chère et la plus typique)

 

Commence, alors, la descente serpentée vers le fond de la vallée. Quel spectacle ! Devant ce parcours sinueux en pleine Cordillère des Andes, un décor somptueux, presque irréel. Des forêts, montagnes aux multiples couleurs, villages, des volcans et falaises abruptes comme la fameuse “Nariz del Diablo” (le Nez du Diable qui a d’ailleurs donné son nom au train)…. 

Me voilà au coeur de l’Amazonie ! Il faut compter environ 2h30 aller-retour depuis Alausi. L’ambiance jeune est joyeuse et sympathique et les sensations y sont tellement fortes !  Au rythme de 50 km/h, le train serpente à flanc de colline à 3000 mètres d’altitude avec la rivière en contrebas. Il semble toujours à la limite de tomber ! Cette impression est dûe à la manière qu’a la machine de progresser.

Le trajet du mythique « Nariz del Diablo » est considéré comme l’une des plus belles épopées ferroviaires au monde. Personnellement j’en garderai le souvenir d’un moment aussi pittoresque qu’insolite.